Films évoqués dans cet article:
E-Love de Anne Villacèque,
Séraphine de Martin Provost
J'ai beaucoup de photos floues.
E-Love de Anne Villacèque,
Séraphine de Martin Provost
J'ai beaucoup de photos floues.
Les lumières faibles des tournages de nuit,
des sujets parfois insaisissables, un mauvais réglage de mon appareil,
constituent les principales raisons d'une absence de netteté.
Je
ne travaille pas systématiquement avec l'appareil Polaroïd sur un
tournage. J'utilise en ce moment un appareil numérique. Je
n'imprime que les photos utiles, celles qui me donnent des renseignements précis sur un costume ou un décor.
Les
flous, celles qui ont des marques, les trop sombres, les complètement
ratées ne perdent rien pour attendre. Après le tournage, ces photos là
me donnent un autre point de vue sur le tournage. Au
delà de l'esthétique, il y a le mystère
qu'elles suscitent. Les corps sont désincarnés, les décors immatériels.
Tout flotte et, curieusement, marque plaisamment ma mémoire.
Avec ces photos, je m'échappe.
Avec ces photos, je m'échappe.
Bien
sûr, il y a différents degrés dans les flous. Ceux qui ne gênent pas
réellement la lisibilité de la photo; et les flous plus prononcés qui
ont besoin d'un commentaire pour être compris.
Dans la première catégorie, j'aime bien ces deux photos sur Anne Consigny prises sur le tournage de e-Love de Anne Villacèque.
Anne Consigny (Paule) dans E-Love de Anne Villacèque. C'est une séquence où Paule quitte de manière précipitée l'appartement d'un homme qui menace de devenir violent. |